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Irgendwers blog
4 novembre 2007

Blatte relationelle

J'ai parlé à F. hier, je ne sais même pas dans quel but. Je crois que je voulais me prouver que cette personne qui a été proch de moi l'était toujours et... finalement non.
J'ai passé les dernières - récentes - années de ma vie à analyser, comparer, voire critiquer le comportement et la psychologie des gens autour de moi, me croyant plus forte pour j'ne sais quelle raison. Finalement, j'arrive à un point où je suis incapable de prendre du recul sur moi ; je retrouve en moi un grand nombre de choses déjà diagnostiquées chez les autres et j'ai trop de fierté pour y changer quoi que ce soit. Là encore je me critique, je me critique, mais tout  compte fait je ne me remets pas en question, et j'en aurai bien besoin, déjà pour mettre au clair mes idées.

Quand on demande aux gens : "A quoi tu tiens le plus ?" ils savent tous répondre, et moi.. je ne sais plus.
La famille ? Au fond de moi je tiens à eux, mais dans ma période ado-rebelz je ne me sens pas en constant besoin d'eux, et je n'ai aucune attirance envers mon frère. Je ne suis pas encore assez mature pour prendre réellement en considération mes parents, et eux ont d'autres soucis en tête pou le moment que de revoir réapparaître dans leurs jupons leur fille, bien que j'ai quelquefois tenté.

Les amours.. ? Bonne question. Il y a six mois j'aurai pu aisément répondre que je tiens à J, plus que tout au monde. Pendant deux ans ç'a été la solution à tous mes problèmes, je savais qu'il était là, qu'il tenait à moi et me rendait forte. Moi, face à lui, je l'ai tout d'abord adulé toute seule, puis l'adoration en réciprocité, puis un grand relâchement de ma part qui me mentait à moi-même en croyant l'aimer alors que j'aimais juste le fait d'être aimé, le fait de sentir forte grâce à ça, et plus seule... J'ai mis fin - trop brusquement - à cette mascarade  aux alentours de juin, et depuis je me sens dans un grand vide.
Ce grand vide a mis du temps à s'installer : tout d'abord je me suis éprise de liberté, n'étant plus obligée de raconter tous mes faits et gestes à J, et je me sens libre envers ma voie idolâtrée, j'ai nommé les études. J'avais encore cette force en moi, une sur-confiance en moi par le fait d'avoir été si longtemps aimé, et d'avoir rompu de ma propre initiative cette relation. Il n'y a pas à dire, larguer qqun, ce n'est pas quelque de chose, et ça m'a empli d'une force prétentieuse, celle d'avoir, pour une fois, le droit de décider "légalement" sur la condition de deux êtres. Je veux dire par là que pour se mettre ensemble, il y a besoin du consentement des deux personnes, alors que pour se séparer l'un suffit, parfois. Et c'était le cas.
Quelques temps après les désillusions ont commencé - je dirai vers le mois d'août - mes journées n'étant plus peuplées de cette animosité entre lui et moi. J'avais pris l'habitude d'être en contact avec J. si souvent que al solitude dû au manque de relations amicales ne m'atteignait pas, et quand cette relation a quitté, j'ai tout d'abord été contente d'avoir enfin du temps libre, puis j'en ai eu trop... Le mois d'août seule chez moi était un supplice sur certains points, hormis dans ma relation avec B. - disons Beirut - qui s'est largement améliorée. Je lui ai raconté toute mon histoire, il a été très compréhensif.
A la rentrée des classes le poids du manque de J s'installait de plus en plus.. Pas que J me manque - c'est loin d'être le cas - mais la force et la confiance en moi qu'il m'a données me manque, elle. Subitement, la personne à laquelle je tenais le plus avait disparu de mon esprit, et je me retrouve sans rienà ce niveau, c'est troublant, j'ai perdu mes marques, et je ne peux pas, en quelques semaines, me rattacher autant à qqun.

Et pour les amis ? C'est plus compliqué.. Jai déjà parlé du cas Choucroute ; mais son attitude me hérisse que je ne peux admettre que je tiens en elle - en sachant qu'elle avouera toujours que elle ne tient pas à moi -. Je ne vais pas la forcer à lui dire "si tu tiens à moi !" alors que c'est ancré en elle de ne jamais penser de telles choses, ou du moins, de les cacher. C'est la personne avec laquelle j'ai dû être la plus proche (et avec qui je le suis encore), si bien que tout le monde nous considère, sans forcément nous connaître comme "meilleures amies". Au point même de nous exclure d'une certaine façon, car nous formons notre "cercle d'amis" à part. (C'est complètement faux.. mais bref).Au fond de moi je la hais et j'ai envie de me "débarasser" d'elle un certain moment, de ne plus être obligée de  la voir et la supporter constamment. Ne plus être dans sa classe, déjà. Arrêter les contacts oblgatoires pour qu'on puisse se voir en toute "pureté".
En y réfléchissant, l'ami  qui je tiens le plus, que j'estime le plus, c'est, sans hésiter, Beirut. Mais le cas est compliqué : lui qui, originellement, était comme moi, a trouvé sa voie dans la sociabilité et je le jalouse sur le point. Il s'est reconverti dans la masse jeunesse bien qu'il soit toujours le même, et je l'envie et l'admire sur ce point là. Rares sont les jeunes comme lui, dôtés d'une intelligence, d'une finesse d'esprit et d'un esprit critique hors norme, qui arrivent à fréquenter l'ancienne cible de ses critiques en y prenant en plaisir fou, loin de toutes les considérations méchantes. Moi, je critique beaucoup de monde, et j'ai du mal à m'entendre réellement avec ces gens que je critique. Je tiens de ma mère, ô mon dieu.
Alors Beirut, oui je tiens à lui, mias lui, il a une floppée d'amis assez extraordinaire et je fias un peu pâle figure dans cette liste. Il a trouvé la bonne voie lui, je suis sûre qu'il ne cherche pas à tout prix à savoir répondre à cette question qui me turlupine. Je devrais lui demander, tiesns, s'il en a pas déjà marre des mes plaintes incessantes sur mon cafard social.

Cafard social, oui, c'est le mot.

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